"Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin." Victor Hugo
De plus loin que je me souviens, du plus profond que ma mémoire puisse me ramener dans les tiroirs de mon adolescence, je crois que j’ai toujours aimé le vin. Que ce soit pour ses saveurs, ses odeurs ou encore pour ses effets enivrants et rassembleurs, le vin semble avoir toujours fait partie de mon quotidien. Je me revois d’ailleurs à 15 ans, dans une de ces soirées typiques organisées par mes parents, où les bouteilles de rouges côtoyaient les fromages aux odeurs d’étable, et où mon père m’adressa mon premier verre en me disant ceci : - l’heure est venue de savourer l’un des plus grands plaisirs de la vie mon fils : boire et manger. Bien sûr, j’avais déjà cru remarquer les amalgames de couleurs, les violets profonds, les reflets bleutés, les rubis claires, en passant par les jaunes pailles et les dorés, mais en plongeant mon nez pour la première fois dans ce verre, je me souviens que mon étonnement fut grandiose, digne des grandes découvertes. J’y aperçu d’abord des effluves de cassis, de violette et de mûres, des notes de cacao et d’épices, puis ces douces prédominances de poivre auxquelles s’ajoutaient des arômes de cuir, de prune et de thym. Comme des parfums de sous-bois subtils. Et j’y découvrit aussi les saveurs d'épices, de cerises et de fruits confits avec cette finale persistante sur des notes de réglisse, de torréfaction et de végétaux. Et que dire de alcool, si non un brin costaux pour mon jeune âge ; des tanins fermes, mais rien de corsés. Mais bon, le mal était fait : l’univers envoûtant du vin coulait maintenant dans mes veines.
Puis, il faut dire que j’ai été pendant longtemps du genre à ne pas en parler pendant des heures avant de goûter un vin, croyant sincèrement que la vérité était au fond du verre, peut-être même parfois on fond de la bouteille. Mais, avec les années, au fil de mes dégustations, de mes rencontres et de mes discussions sur le sujet, j’en suis venu à penser que la connaissance du vin et de tout ce qui l’entoure devenait un impératif pour pouvoir mieux l’apprécier. De même lorsque nous regardons un film, nous aimons reconnaître les acteurs et les réalisateurs, de même le vin cache lui aussi ses acteurs et ses producteurs qui se démènent derrière chaque cru. Et c’est en discutant avec un ami, en fin d’après midi, attablé sur la terrasse arrière d’un bistro, sous un soleil à demi voilé, autour d’une bouteille sicilienne, en soulignant les subtiles détails d’un Nero d’Avola, que celui-ci me dit : - t’as jamais pensé à faire un blog sur le vin? Et pourquoi pas, me dis-je. L’idée avait fait son chemin.
Vous constaterez donc que ce blog ne se prend pas trop au sérieux. Bien sûr, j’aime le vin et j’aime maintenant en parler pendant des heures, mais je demeure dans ce qui se fait de simple, c’est-à-dire le plaisir de découvrir, de savourer et de partager une bonne bouteille entre amis. Bref, ici, pas question de jouer les snobs; je vais écrire simplement sur le vin que je bois et que mon budget peut me permettre de boire. A vous de juger maintenant.
Bienvenue dans le monde du blog!
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