Délires viticoles...

Chacun sait que l’univers du vin est vaste et qu’on peut facilement si perdre si l’on ne se fixe pas quelques balises pour nous éclairer lors de nos escapades sous les étalages de la SAQ. Or, tout comme en musique, en peinture ou en littérature, le monde de la viticulture comprend lui aussi ses styles et ses références. On parle alors de familles de vin qui nous permettent de mieux choisir une bouteille en fonction de nos goûts et de nos attentes. Voyons donc ce qu'il en ressort dans le monde des rouges.

Il me faut maintenant aborder un sujet délicat, voire difficile, et comme dans la vie, souvent assez complexe, animé parfois de ces déceptions qui nous bousculent, mais la plupart du temps remplit de ces grands moments de petits bonheurs qui nous comblent de plaisirs gourmands. Je vous parle ici de l’univers du mariage, non pas au sens religieux du terme, vous l’aurez compris, mais plutôt de celui qui se tisse entre le vin et la boustifaille.
De plus loin que je me souviens, du plus profond que ma mémoire puisse me ramener dans les tiroirs de mon adolescence, je crois que j’ai toujours aimé le vin. Que ce soit pour ses saveurs, ses odeurs ou encore pour ses effets enivrants et rassembleurs, le vin semble avoir toujours fait partie de mon quotidien. Je me revois d’ailleurs à 15 ans, dans une de ces soirées typiques organisées par mes parents, où les bouteilles de rouges côtoyaient les fromages aux odeurs d’étable, et où mon père m’adressa mon premier verre en me disant ceci : - l’heure est venue de savourer l’un des plus grands plaisirs de la vie mon fils : boire et manger. Bien sûr, j’avais déjà cru remarquer les amalgames de couleurs, les violets profonds, les reflets bleutés, les rubis claires, en passant par les jaunes pailles et les dorés, mais en plongeant mon nez pour la première fois dans ce verre, je me souviens que mon étonnement fut grandiose, digne des grandes découvertes. J’y aperçu d’abord des effluves de cassis, de violette et de mûres, des notes de cacao et d’épices, puis ces douces prédominances de poivre auxquelles s’ajoutaient des arômes de cuir, de prune et de thym. Comme des parfums de sous-bois subtils. Et j’y découvrit aussi les saveurs d'épices, de cerises et de fruits confits avec cette finale persistante sur des notes de réglisse, de torréfaction et de végétaux. Et que dire de alcool, si non un brin costaux pour mon jeune âge ; des tanins fermes, mais rien de corsés. Mais bon, le mal était fait : l’univers envoûtant du vin coulait maintenant dans mes veines. 

Le monde viticole québécois.
Commençons donc par le début. Comme je suis du Québec, voire du Saguenay, pays de buveurs de bières imperméables, je me dois de vous expliquer que lorsque l’on parle de se procurer du vin au Québec, on doit obligatoirement passer par une société de l’État, la Société des Alcools du Québec, que les gens d’ici appellent la SAQ. Mais n’ayez crainte, avec plus de 400 succursales à son actif, la SAQ offre beaucoup de choix (plus de 11 700 vins, bières, spiritueux et alcools fins en provenance de quelque 60 pays au cours du seul exercice financier 2008-2009). Fondée en 1971, la SAQ est venue prendre la relève de la Commission des liqueurs de Québec (crée en 1921 dans la foulée de la prohibition).


Vous ne savez pas quel vin offrir à votre oncle Gilles qui a tout bu?
Voici une liste rapide de mes meilleurs dégustations en 2011. Bon temps des fêtes.